dimanche 22 février 2009

Natalie Wood, la fureur de vivre









La diffusion sur M6 d’un téléfilm sur la vie de Natalie Wood, basé sur une biographie récente m’amène aujourd’hui à parler de cette grande star d’Hollywood, dont la participation à des films musicaux ne fut qu’occasionnelle, bien qu’elle était la vedette d’un des films musicaux les plus célèbres de tous les temps « West Side Story ».


Née en 1938 dans une famille russe très pauvre, la petite Natacha est poussée par sa mère dans le monde du cinéma. Sévère et ambitieuse, la maman ne recule devant aucun stratagème pour essayer d’imposer sa fille, dans l’espoir d’en faire une nouvelle Margaret O’Brien.Engagée par la Fox, on décèle chez l’enfant, comme chez la petite Margaret un don particulier pour les scènes lacrymales (il faut dire que la maman n’hésitait pas à arracher les ailes d’un papillon devant la gamine juste avant un tournage pour qu’elle pleure de façon convaincante).Sans atteindre le statut de star enfant de Miss O’Brien, la petite Natalie va jouer dans de nombreux films. Lors du tournage de « the green promise »1949, elle se casse accidentellement le poignet. De peur que sa fille ne perde le rôle, sa maman cachera l’état de sa fille et ne la soignera pas : il en résultera une déformation du poignet que toute sa vie Natalie va cacher avec un gros bracelet.Adolescente, on retrouve Natalie dans un musical insipide « just for you »1952 avec Bing Crosby, la toute jeune fille tombe amoureuse de Nicholas Ray (A la grande fureur de sa mère qui le considère comme un réalisateur de série B) et obtient le rôle principal féminin de la fureur du vivre qui en fera une star. Ce film mythique sur une jeunesse désorientée marquera toute une génération. Désorientée, c’est malheureusement l’adjectif qui convient à la pauvre Natalie, toujours manipulée par sa mère possessive qui se mêle de près à sa vie professionnelle et privée. A 16 ans elle est violée par un célèbre acteur marié, rencontré suite à une entrevue organisée par sa mère. C’est également sa maman et la Warner Bros qui vont organiser la rencontre de la comédienne et de son futur mari l’acteur Robert Wagner. Compte tenu du succès croissant de la carrière de Natalie (la prisonnière du désert) et la déconfiture de celle de Wagner, le mariage se soldera par un divorce.


Après avoir été extraordinaire dans le magnifique film d’Elia Kazan « la fièvre dans le sang »1961(un des plus beaux que j’ai vu), Natalie est engagée pour l’adaptation au cinéma de l’opérette West Side story, qui fait un carton à Broadway depuis 5 ans. A son grand désespoir, les essais chantés par Natalie ne satisferont pas Robert Wise et elle sera doublée pour le chant par Marni Nixon. Malgré tout, la performance de Natalie dans ce rôle est très réussie (je pense notamment à la scène finale) et George Chakiris déclara lui-même qu’en dépit de tous les talents musicaux réunis dans le film (à commencer par le chorégraphe Jerome Robbins, la pétulante Rita Moreno), c’est elle qui assure l’unité et la force du film.Inutile d’insister sur le triomphe que connaîtra cette version filmée, qui restera à l’affiche à Paris pendant des années et dont les successives reprises seront de gros succès.En 1962, Natalie est la vedette d’un autre musical « Gypsy », un autre gros succès aux USA (beaucoup moins chez nous).Cette adaptation d’un autre musical de Broadway (dans lequel avait triomphé Ethel Merman), basé sur la vie de la strip-teaseuse Gypsy Rose Lee ne m’a pas franchement emballée quand je l’ai vu, il y a quelques années. Si Rosalind Russell et Natalie (en fille timide qui devient strip-teaseuse) ont beaucoup de talent, j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à ce film, un peu de magie peut être.Par la suite, on a beaucoup vu Natalie Wood dans des comédies un peu laborieuses. Elle a progressivement quitté l’écran suite à son remariage avec Robert Wagner. Il semble qu’à la fin de sa vie, elle voulait renouer avec une activité artistique (tournées théâtrales, rôle dans Brainstorm). Hélas, elle mourra noyée en 1981, à l’âge de 43 ans, dans des circonstances toujours pas vraiment élucidées


Grâce à la force incroyable de son interprétation dans la fièvre dans le sang, à la mythique « fureur de vivre », et à ce merveilleux musical qu’est West Side story, elle garde une place privilégiée au firmament des stars

3 commentaires:

  1. Y su hermana Lana (Plenty O´Toole, en Diamonds are forever)

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  2. Je viens de découvrir votre blog. Quel choc. Félicitations, c'est super. Et puis toute personne qui affirme que "La Fièvre Dans Le Sang" est un des plus beaux films qu'il a vune peut qu'avoir un goût très sûr.
    Frank

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  3. Merci beaucoup Frank pour tes encouragements! et pour ton amour du cinéma

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