vendredi 27 février 2009

Kajol, la reine de Bollywood




Portrait réalisé par Jordan White, reproduit ici avec son aimable et amicale autorisation



Impossible de faire l'impasse quand on évoque le ciné hindi sur Kajol, actrice que je vénère, alias Kajol Mukherjee, Kajol qu'elle a choisi pour plus de praticité, mais son nom entier est bien celui-là. Elle est de la destinée des Mukherjee, traditionnellement ancrée dans le cinéma depuis des décennies.

Née le 5 Août 1975 à Mumbaï, Kajol est l'actrice Bollywood la plus populaire depuis le milieu des années 90. Ca va être dur pour moi d'être objectif, car je la considère non seulement comme la plus belle actrice du ciné hindi mais également comme la plus talentueuse. Et plus simplement comme une des plus grandes actrices des dix dernières années, toutes nationalités confondues.

Je parlerai de ses rôles principaux.

Elle est issue d'une famille de producteurs, son père en étant un. Sa maman quant à elle était actrice. On peut la voir durant la cérémonie de remise des FilmFare Awards 1998. A noter à ce titre, que sa petite soeur s'est lancée dans le ciné, mais n'a pas fait d'étincelles pour l'instant. A quand sait-on jamais, le rôle qui la propulsera au firmament comme sa grande soeur ? Trop tôt pour le dire.
Donc Kajol fait ses armes entourée d'une famille qui a baignée dans le milieu puisqu'elle fait partie de la quatrième génération d'actrices. Sa cousine n'est autre que Rani Mukherjee, aujourd'hui reconnue de tous comme un des valeurs sûres à Bolllywood ( après avoir cartonner dans Bunty aur Babli et Black en 2005 difficile de ne pas être portée aux nues).

La carrière de Kajol est lancée avec Baazigar, même si elle a tourné dans Bekhudi en 1992. Baazigar, Oh Baazigar comme on le chantera dans une des chansons, et film dans lequel elle rencontre celui qui restera son alter-ego masculin, le dynamique Shah Rukh Khan. Ensemble ils formeront le duo le plus célébré des années 90, voguant de succès montres en succès monstres, pulvérisant régulièrement les entrées en salles. Couple à l'écran, mais pas à la ville bien qu'ils restent de très grands amis.
Baazigar a l'avantage malgré d'énormes défauts de nous montrer un ShahRuKh en pleine forme en tant que méchant. La scène la plus mémorable reste celle du toit de l'immeuble où il précipite dans le vide sa pauvre victime.


Il faut attendre 1995 et l'année du renouveau, avec Aditya Chopra pour faire à nouveau du couple vedette l'affiche la plus populaire de la décennie, Dilwale Dulhania Le Jayenge, demeurant à ce jour leur plus gros carton, encore joué à certaines séances dans une salle de Bombay qui affiche complet, onze ans après sa sortie !
Un couple uni envers et contre tout, le film parle autant aux indiens de souche, qu'aux NRI, ces indiens qui vivent à l'étranger et auquel le film est destiné.
Changeant profondément la donne, le film enthousiasme à un tel point que les gens chantent à tue-tête les chansons dans la rue en les retenant par coeur et de les ressortir encore aujourd'hui. Le pari est gagné sur tous les plans. Kajol est une mégastar.

Elle fait un virage par Kollywood, en tournant dans un film tamoul, Sapnay, que je n'ai pas vu à ce jour. C'est une de ses seules apparitions dans le cinéma du Sud avec Minsaara Kanavu, comme le feront Aishwarya Rai qui tournera deux trois films et Tabu qui tournera dans Kandukondain Kandukondain.
En 1998, c'est à nouveau le sacre avec le triomphe Kuch Kuch Hota Hai réalisé par Karan Johar, un ami proche dans la vie de Shahrukh et Kajol. Amour contrarié, émotion et larmes à tous les étages, la sauce masala est là pour trois heures de spectacle ébouriffant, qui marque à nouveau un changement esthétique et technique dans le Bollywood, en devenant plus virtuose, plus coloré, plus fou.
Kajol rayonne de son hallucinante beauté (c'est dans ce film que je l'ai découverte et depuis le film a fait son chemin dans ma tête), en sari vert et orange, comme en garçon manqué au début du film, où ses manies de chipie font merveille pour la seconde d'après vous briser le coeur et vous faire fondre en larmes. Toute la folie contrôlée de Kajol, l'actrice excellant dans le mélange salé et sucré, folie et douceur, sagesse et furie. Le film est aussi resté légendaire pour son final cathartique.

Les gens continuent de fredonner Kuch Kuch Hota Hai, la chanson titre, tandis que le film lui est entré dans les moeurs et dans l'histoire. C'est la première fois que Kajol joue avec sa propre cousine, l'alors inconnue Rani Mukherjee, dont on connaît le parcours depuis. On pourrait faire découvrir Bollywood à une personne par ce film, tant il en porte l'esprit à la fois mélodramatique et naïf dans le premier sens du terme. Le merveilleux l'emporte toujours.


Elle joue deux rôles dramatiques dans Dil Dya Kare (1999), qui lui permet de rencontrer l'homme de sa vie ( bah faut pas rêver, une femme aussi sublime ne peut pas être célibataire et rechercher l'amour, en même temps elle forme un couple très touchant avec Ajay, les deux étant des personnes semblant très simples), Ajay Devgan, acteur de son état, qui peut être très bon comme très mauvais selon les rôles et les films. La même année elle tourne dans le drame poignant Hum Aapke Dil Mein Rehte Hain avec Anil Kapoor en parfaite ordure qui lui en fait voir des vertes et des pas mûres. Même quand les films sont moyens elle parvient toujours à tirer son épingle du jeu, comme ce sera le cas dans Kuch Kathi Kuch Methi, un de ses plus faibles, dans lequel elle joue une double rôle, fantaisie qu'elle agrémente de ses tics habituels en ne réussisant pas l'exploite de rendre le film plus abouti que ça.


Elle enchaîne ensuite avec Raju Chacha (2000), film pour (grands) enfants, à base de fantastique, de conte, un film très curieux, véritable ovni, très inégal mais qui possède ses petits moments de tendresse entre deux éclats à la violence insoupçonnée et en fin de compte dérangeante. Elle aime particulièrement jouer avec des enfants, et ce film le confirme une fois de plus après Dil Kya Kare et Kuch Kuch Hota Hai.


En 2001, elle prend à nouveau le taureau par les cornes, en jouant un rôle dans lequel est elle absolument extraordinaire. Elle est Anjali, et elle vit son personnage comme peut-être jamais auparavant. Stupéfiante dans le registre de la comédie, où elle enchaîne les gags à une cadence infernale (le vase entre autres), elle est déchirante dans la partie dramatique. Elle est Anjali une nouvelle fois pour Karan Johar, dans La Famille Indienne, le film de tous les excès, de toutes les folies, de toutes les audaces pour un Johar qui se surpasse. Décors, costumes, maquillage, chorégraphies, tout est là pour étinceler, briller, imprimer durablement la rétine. Kajol est alors, sans doute, la plus belle femme de la terre. Elle s'amuse comme une folle et son plaisir est communicatif.


Mais le rêve de la voir enchaîner les rôles, et de la revoir tôt après dans un autre film s'estompe quand elle prend la décision de se retirer des plateaux de ciné, pour s'occuper de sa famille. Devenue maman, elle prend sa distance, et préfère la compagnie d'Ajay et de sa fille Nysa née de leur amour.
Les fans éplorés voire pour certains inconsolables attendent cinq long années avant de la revoir, dans le comeback le plus fracassant de l'année 2006, dans Fanaa, où elle joue une jeune aveugle, amoureuse d'un terroriste dont elle ignore les agissements.
La rencontre au sommet de deux pointures, Aamir et Kajol promet des étincelles. Le film parvient à les donner.

Elle reviendra sûrement dans un rôle à sa mesure. Il faut être patient désormais. La Reine de Bollywood a encore tellement à nous offrir.


2 commentaires:

  1. C'est la meilleur actrice indienne de tous les temps !On t'aime Kajol !!!

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  2. Depuis,elle a de nouveau fait des merveilles dans my name is Khan au près de Shah Rukh et réalisé par Karan Johar !

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